AFP
SAO PAULO — Le groupe pétrolier français Total s'est associé à la filiale brésilienne de l'américain Amyris Biotechnologies pour produire des biocarburants à base de canne à sucre au Brésil, ont annoncé mardi des dirigeants des deux sociétés.
Total, cinquième groupe pétrolier privé mondial, apportera son expérience en produits chimiques et Amyris sa plate-forme technologique pour produire des biocarburants, selon eux.
Total "a décidé de développer à grande échelle de nouvelles énergies, comme la biomasse", a déclaré lors d'une conférence de presse Philippe Boisseau, directeur du département Gaz et nouvelles énergies de Total.
L'objectif des deux groupes est de développer des produits chimiques et des biocarburants, éthanol inclus, à partir de la canne à sucre.
Le Brésil est le second producteur mondial d'éthanol du monde derrière les Etats-Unis et le premier exportateur mondial de biocarburant à base de canne à sucre.
"Le Brésil aujourd'hui est au centre de notre intérêt. Aujourd'hui la canne à sucre au Brésil est la seule manière de produire des énergies propres sans subventions ni déforestation", a souligné M. Boisseau.
Le président de Amyris, Jonh Melo, a dit espérer pouvoir commercialiser à partir de 2012 certains des carburants développés.
En 2009, Amyris a inauguré la première usine au monde de biodiesel à base de canne à sucre à Campinas dans l'Etat de Sao Paulo (sud-est du Brésil).
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hp5Som6nRoJBCZPLVoqzenQzkZFQ?docId=CNG.8630c50096a3c471dd01bbeb31a65a01.3d1
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samedi 25 décembre 2010
vendredi 24 décembre 2010
Skype : un lent retour à la normale
Silicon.fr
Le service de communications sur IP Skype a retrouvé son fonctionnement normal au fil des heures jeudi après la panne qui a mis son réseau à plat mercredi. Mais l'origine du problème reste inconnue.
Retour progressif à la normale pour Skype. Hier, jeudi 23 décembre, 90 % des utilisateurs pouvaient de nouveau bénéficier du populaire service de communications sur IP, selon une déclaration (en ligne) du P-dg Tony Bates. Skype était tombé en panne vers 16 heures (en Europe) privant les centaines de millions d'utilisateurs dans le monde de messagerie instantanée, communications téléphoniques Internet et vidéo-conférences. Un incident qui a duré de longue heures, privant encore plusieurs millions d'utilisateur du service en début de journée d'hier.
Tous les services n'étaient néanmoins pas opérationnels. « Merci de noter que certaines fonctionnalités peuvent ne pas fonctionner de manière aussi fiable que prévu - le statut des profils en ligne peut être lent à se mettre à jour, et les messages instantanés peuvent ne pas être livré aussi vite qu'ils le sont normalement. La visiophonie de groupe prendra plus de temps pour revenir à la normale », précisait le responsable de la communication en ligne Peter Parkes. En revanche, les entreprises qui utilisent l'offre Skype Connect n'ont pas été affectées par la panne. Un bon point pour l'offre entreprise. Skype Connect permet de bénéficier des conditions tarifaires de Skype à partir d'un PABX ou d'une solution de messagerie unifiée.
Que s'est-il passé? Difficile à dire. Skype laisse entendre qu'un dysfonctionnement de son logiciel a mis à plat les supernodes, les grappes de serveurs reliés entre eux par le protocole propriétaire peer-to-peer et qui assurent la mise en relation entre les utilisateurs mais aussi vers les postes téléphoniques traditionnels (fixes et mobiles). L'entreprise basée au Luxembourg se montre peut disserte sur l'origine de ce dysfonctionnement. « Nous comprenons maintenant la cause du problème et nous pensons qu'il n'a pas été causé par une attaque malveillante, déclare Tony Bates. Mais, nous faisons encore une analyse complète et nous vous fournirons une analyse approfondie post-mortem. »
En signe de bonne volonté, Skype entend dédommager ses utilisateurs payants d'un bon de 30 minutes de communications partout dans le monde et une semaine d'abonnement supplémentaire. Une mesure dont la mise en place pourrait nécessiter « quelques jours » prévient l'éditeur. Il n'en reste pas moins que ce genre d'incident montre le risque, pour un utilisateur ou une entreprise, de s'appuyer sur la seule solution de Skype pour ses communications.
L'entreprise fondée par fondée par Niklas Zennström et Janus Friij vise l'entrée en Bourse, ce qui lui permettrait de trouver les fonds pour renforcer son infrastructure et éviter tant que possible ce type de panne mondiale.
http://www.silicon.fr/skype-un-lent-retour-a-la-normale-43501.html
Le service de communications sur IP Skype a retrouvé son fonctionnement normal au fil des heures jeudi après la panne qui a mis son réseau à plat mercredi. Mais l'origine du problème reste inconnue.
- Par : Christophe Lagane
Retour progressif à la normale pour Skype. Hier, jeudi 23 décembre, 90 % des utilisateurs pouvaient de nouveau bénéficier du populaire service de communications sur IP, selon une déclaration (en ligne) du P-dg Tony Bates. Skype était tombé en panne vers 16 heures (en Europe) privant les centaines de millions d'utilisateurs dans le monde de messagerie instantanée, communications téléphoniques Internet et vidéo-conférences. Un incident qui a duré de longue heures, privant encore plusieurs millions d'utilisateur du service en début de journée d'hier.
Tous les services n'étaient néanmoins pas opérationnels. « Merci de noter que certaines fonctionnalités peuvent ne pas fonctionner de manière aussi fiable que prévu - le statut des profils en ligne peut être lent à se mettre à jour, et les messages instantanés peuvent ne pas être livré aussi vite qu'ils le sont normalement. La visiophonie de groupe prendra plus de temps pour revenir à la normale », précisait le responsable de la communication en ligne Peter Parkes. En revanche, les entreprises qui utilisent l'offre Skype Connect n'ont pas été affectées par la panne. Un bon point pour l'offre entreprise. Skype Connect permet de bénéficier des conditions tarifaires de Skype à partir d'un PABX ou d'une solution de messagerie unifiée.
Que s'est-il passé? Difficile à dire. Skype laisse entendre qu'un dysfonctionnement de son logiciel a mis à plat les supernodes, les grappes de serveurs reliés entre eux par le protocole propriétaire peer-to-peer et qui assurent la mise en relation entre les utilisateurs mais aussi vers les postes téléphoniques traditionnels (fixes et mobiles). L'entreprise basée au Luxembourg se montre peut disserte sur l'origine de ce dysfonctionnement. « Nous comprenons maintenant la cause du problème et nous pensons qu'il n'a pas été causé par une attaque malveillante, déclare Tony Bates. Mais, nous faisons encore une analyse complète et nous vous fournirons une analyse approfondie post-mortem. »
En signe de bonne volonté, Skype entend dédommager ses utilisateurs payants d'un bon de 30 minutes de communications partout dans le monde et une semaine d'abonnement supplémentaire. Une mesure dont la mise en place pourrait nécessiter « quelques jours » prévient l'éditeur. Il n'en reste pas moins que ce genre d'incident montre le risque, pour un utilisateur ou une entreprise, de s'appuyer sur la seule solution de Skype pour ses communications.
L'entreprise fondée par fondée par Niklas Zennström et Janus Friij vise l'entrée en Bourse, ce qui lui permettrait de trouver les fonds pour renforcer son infrastructure et éviter tant que possible ce type de panne mondiale.
http://www.silicon.fr/skype-un-lent-retour-a-la-normale-43501.html
mardi 21 décembre 2010
Le moratoire sur l'énergie solaire menace un projet d'usine à Bordeaux
AFP
De Antoine AGASSE
PARIS — Lancé en grande pompe à l'été 2009, le projet d'usine de panneaux solaires de Blanquefort, près de Bordeaux, vient d'être reporté sine die dans l'attente d'éclaircissements sur l'avenir des aides publiques à l'énergie solaire, mettant en jeu la création de 400 emplois.
Le fabricant américain de panneaux photovoltaïques First Solar a décidé "à regret" de "décaler le démarrage des travaux de construction de l?usine", qui devaient débuter en janvier 2011, a-t-il annoncé vendredi.
Motif: le moratoire de 3 mois sur les nouveaux projets solaires décidé par le gouvernement français en début de mois.
Cette suspension, décidée afin de remettre à plat un système jugé trop coûteux de soutien à la filière, "réduit largement la lisibilité et les perspectives de marché", avance First Solar, un des trois leaders mondiaux du secteur.
Le projet remonte au 23 juillet 2009. Ce jour-là, une centaine de journalistes avaient été conviés à une cérémonie officielle en présence du ministre de l'Ecologie d'alors, Jean-Louis Borloo, qui entendait célébrer la naissance de la "plus grande usine de panneaux solaires en France".
"La croissance verte, c'est de l'emploi effectif en France", s'était félicité M. Borloo, tandis que le patron de First Solar, qualifiait de "tout simplement excellent" le cadre réglementaire de soutien à l'énergie solaire en France.
Un an et demi plus tard, les choses ont radicalement changé. Le gouvernement a abaissé à deux reprises le tarif de rachat de l'électricité solaire. Et il entend remettre à plat l'ensemble du système d'aides publiques d'ici au mois de mars 2011.
"Cela pourrait conduire à une pause ou à une interruption de l'usine de Blanquefort", a estimé en début de semaine le PDG de First Solar, Rob Gillette.
"Nous espérons résoudre cette incertitude avec le gouvernement français aussi vite que possible", a-t-il ajouté.
Chez EDF Energies Nouvelles (EDF EN), on se veut plus optimiste. "On va tout faire pour que l'usine se fasse", a assuré à l'AFP David Corchia, directeur général de cette filiale à 50% d'EDF.
EDF EN doit avancer la moitié de l'investissement de l'usine de Blanquefort et acheter pendant 10 ans la totalité de la production du site pour développer des fermes solaires en France.
"C'est difficile de prendre l'engagement d'acheter des panneaux, si on ne sait pas où les mettre une fois qu'ils seront fabriqués", explique M. Corchia.
Rare exception au moratoire du gouvernement, les projets de panneaux solaires déjà en cours de construction pourront bénéficier du tarif d'achat subventionné, à condition d'être terminés dans 18 mois.
Au-delà de l'été 2012, les industriels n'ont donc aucune assurance de pouvoir écouler leur marchandise. Or, c'est justement à cette date que l'usine de Blanquefort devait tourner à plein régime.
L'usine doit produire 100 à 150 mégawatts de panneaux par an, ce qui représente un engagement financier d'environ 1,5 milliard d'euros pour EDF EN.
"C'est une décision inquiétante pour l'Aquitaine (...), un gâchis très important", a réagi vendredi le président (PS) de la Région Aquitaine, Alain Rousset.
"Tous les élus sont mobilisés pour que le projet reparte", a-t-il ajouté, en estimant que la France avait "besoin de rattraper son retard dans le bouquet d'énergies renouvelables".
Le développement d'une filière industrielle photovoltaïque est justement un des objectifs du gouvernement. Aujourd'hui, 8 des 12 plus gros fabricants mondiaux de cellules photovoltaïques sont chinois. Aucun n'est français.
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5j95kzYEVuvBfTwF6mZA2i9APx4SQ?docId=CNG.f7eb5a5f64cdef924eb641b95dabd14c.9d1
De Antoine AGASSE
PARIS — Lancé en grande pompe à l'été 2009, le projet d'usine de panneaux solaires de Blanquefort, près de Bordeaux, vient d'être reporté sine die dans l'attente d'éclaircissements sur l'avenir des aides publiques à l'énergie solaire, mettant en jeu la création de 400 emplois.
Le fabricant américain de panneaux photovoltaïques First Solar a décidé "à regret" de "décaler le démarrage des travaux de construction de l?usine", qui devaient débuter en janvier 2011, a-t-il annoncé vendredi.
Motif: le moratoire de 3 mois sur les nouveaux projets solaires décidé par le gouvernement français en début de mois.
Cette suspension, décidée afin de remettre à plat un système jugé trop coûteux de soutien à la filière, "réduit largement la lisibilité et les perspectives de marché", avance First Solar, un des trois leaders mondiaux du secteur.
Le projet remonte au 23 juillet 2009. Ce jour-là, une centaine de journalistes avaient été conviés à une cérémonie officielle en présence du ministre de l'Ecologie d'alors, Jean-Louis Borloo, qui entendait célébrer la naissance de la "plus grande usine de panneaux solaires en France".
"La croissance verte, c'est de l'emploi effectif en France", s'était félicité M. Borloo, tandis que le patron de First Solar, qualifiait de "tout simplement excellent" le cadre réglementaire de soutien à l'énergie solaire en France.
Un an et demi plus tard, les choses ont radicalement changé. Le gouvernement a abaissé à deux reprises le tarif de rachat de l'électricité solaire. Et il entend remettre à plat l'ensemble du système d'aides publiques d'ici au mois de mars 2011.
"Cela pourrait conduire à une pause ou à une interruption de l'usine de Blanquefort", a estimé en début de semaine le PDG de First Solar, Rob Gillette.
"Nous espérons résoudre cette incertitude avec le gouvernement français aussi vite que possible", a-t-il ajouté.
Chez EDF Energies Nouvelles (EDF EN), on se veut plus optimiste. "On va tout faire pour que l'usine se fasse", a assuré à l'AFP David Corchia, directeur général de cette filiale à 50% d'EDF.
EDF EN doit avancer la moitié de l'investissement de l'usine de Blanquefort et acheter pendant 10 ans la totalité de la production du site pour développer des fermes solaires en France.
"C'est difficile de prendre l'engagement d'acheter des panneaux, si on ne sait pas où les mettre une fois qu'ils seront fabriqués", explique M. Corchia.
Rare exception au moratoire du gouvernement, les projets de panneaux solaires déjà en cours de construction pourront bénéficier du tarif d'achat subventionné, à condition d'être terminés dans 18 mois.
Au-delà de l'été 2012, les industriels n'ont donc aucune assurance de pouvoir écouler leur marchandise. Or, c'est justement à cette date que l'usine de Blanquefort devait tourner à plein régime.
L'usine doit produire 100 à 150 mégawatts de panneaux par an, ce qui représente un engagement financier d'environ 1,5 milliard d'euros pour EDF EN.
"C'est une décision inquiétante pour l'Aquitaine (...), un gâchis très important", a réagi vendredi le président (PS) de la Région Aquitaine, Alain Rousset.
"Tous les élus sont mobilisés pour que le projet reparte", a-t-il ajouté, en estimant que la France avait "besoin de rattraper son retard dans le bouquet d'énergies renouvelables".
Le développement d'une filière industrielle photovoltaïque est justement un des objectifs du gouvernement. Aujourd'hui, 8 des 12 plus gros fabricants mondiaux de cellules photovoltaïques sont chinois. Aucun n'est français.
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5j95kzYEVuvBfTwF6mZA2i9APx4SQ?docId=CNG.f7eb5a5f64cdef924eb641b95dabd14c.9d1
vendredi 17 décembre 2010
Un patient atteint du VIH et d'une leucémie guéri
Le Monde
Trois ans après avoir reçu une greffe de cellules souches, un patient américain a guéri du sida, une première, ont révélé des scientifiques allemands. Leurs recherches ont été publiées, mercredi 15 décembre, dans la revue professionnelle Blood. Les chercheurs de l'université de médecine de Berlin ont cependant prévenu que ces résultats ne pouvaient pour autant pas être généralisés à la totalité des quelque 33 millions de personnes infectées par le virus du sida dans le monde.
Le patient guéri, âgé d'une quarantaine d'années et porteur du virus depuis dix ans, a été traité en 2007 pour une leucémie grâce à une greffe de cellules souches prélevées dans la moelle d'un donneur aux caractéristiques génétiques rares l'empêchant de contracter le sida. Ce type de caractéristiques génétiques ne se rencontrent que chez 1 % de la population blanche. Avant de trouver le bon, son médecin allemand, Gero Hutter, a rejeté des dizaines de potentiels donneurs.
"Les résultats montrent que ce traitement du sida a fonctionné sur ce patient", assure la Société américaine d'hématologie, qui publie Blood. Dès la fin 2008, une première étude avait montré que le sida n'était pas réapparu chez ce patient, malgré l'arrêt de son traitement par antirétroviraux. Trois ans plus tard, les médecins n'ont pas retrouvé trace du virus dans son corps.
LES SPÉCIALISTES CIRCONSPECTS
Mais, dans la mesure où 30 % des patients en moyenne ne survivent pas à une greffe de la moelle, les spécialistes du sida se montrent néanmoins circonspects. La greffe de moelle réclame la destruction préalable des cellule immunitaires défaillantes du patient avant la greffe provenant d'un donneur présentant des caractéristiques sanguines et immunitaires pratiquement identiques à celles du malade. De longs mois de convalescence sont nécessaires, le temps que la greffe prenne et que le système immunitaire du patient se reconstitue.
"Il faut beaucoup plus de recherches pour essayer de reproduire ce résultat sans mettre des vies en danger", estime Karen Tashima, directrice du programme d'essais cliniques VIH au Miriam Hospital, dans l'Etat américain de Rhode Island. "Les antirétroviraux sont efficaces pour contrôler le virus. Il ne serait pas déontologique de soumettre des malades à un traitement aussi extrême", a-t-elle ajouté.
La directrice de l'étude, Kristina Allers, reconnaît d'ailleurs que la procédure ne peut être répétée sur la plupart des patients. "Néanmoins, un traitement contre le sida est possible et cela donne de nouveaux espoirs aux scientifiques", estime-t-elle, jugeant que "le prochain défi sera de transposer notre découverte dans des formes de traitement moins dangereuses".
"Je suis très enthousiaste", a expliqué David Baltimore, Prix Nobel de médecine en 1975. Ce scientifique a créé une entreprise de biotechnologie développant ses propres traitements antisida par cellules souches, à l'image de la technique utilisée dans l'étude allemande. "Le fait qu'un patient ait pu être guéri avec cette technique est, je pense, un argument solide pour poursuivre dans cette voie", a-t-il affirmé.
http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/12/17/un-patient-atteint-du-vih-et-d-une-leucemie-gueri_1454612_3244.html#xtor=RSS-3208
Trois ans après avoir reçu une greffe de cellules souches, un patient américain a guéri du sida, une première, ont révélé des scientifiques allemands. Leurs recherches ont été publiées, mercredi 15 décembre, dans la revue professionnelle Blood. Les chercheurs de l'université de médecine de Berlin ont cependant prévenu que ces résultats ne pouvaient pour autant pas être généralisés à la totalité des quelque 33 millions de personnes infectées par le virus du sida dans le monde.
"Les résultats montrent que ce traitement du sida a fonctionné sur ce patient", assure la Société américaine d'hématologie, qui publie Blood. Dès la fin 2008, une première étude avait montré que le sida n'était pas réapparu chez ce patient, malgré l'arrêt de son traitement par antirétroviraux. Trois ans plus tard, les médecins n'ont pas retrouvé trace du virus dans son corps.
LES SPÉCIALISTES CIRCONSPECTS
Mais, dans la mesure où 30 % des patients en moyenne ne survivent pas à une greffe de la moelle, les spécialistes du sida se montrent néanmoins circonspects. La greffe de moelle réclame la destruction préalable des cellule immunitaires défaillantes du patient avant la greffe provenant d'un donneur présentant des caractéristiques sanguines et immunitaires pratiquement identiques à celles du malade. De longs mois de convalescence sont nécessaires, le temps que la greffe prenne et que le système immunitaire du patient se reconstitue.
"Il faut beaucoup plus de recherches pour essayer de reproduire ce résultat sans mettre des vies en danger", estime Karen Tashima, directrice du programme d'essais cliniques VIH au Miriam Hospital, dans l'Etat américain de Rhode Island. "Les antirétroviraux sont efficaces pour contrôler le virus. Il ne serait pas déontologique de soumettre des malades à un traitement aussi extrême", a-t-elle ajouté.
La directrice de l'étude, Kristina Allers, reconnaît d'ailleurs que la procédure ne peut être répétée sur la plupart des patients. "Néanmoins, un traitement contre le sida est possible et cela donne de nouveaux espoirs aux scientifiques", estime-t-elle, jugeant que "le prochain défi sera de transposer notre découverte dans des formes de traitement moins dangereuses".
"Je suis très enthousiaste", a expliqué David Baltimore, Prix Nobel de médecine en 1975. Ce scientifique a créé une entreprise de biotechnologie développant ses propres traitements antisida par cellules souches, à l'image de la technique utilisée dans l'étude allemande. "Le fait qu'un patient ait pu être guéri avec cette technique est, je pense, un argument solide pour poursuivre dans cette voie", a-t-il affirmé.
http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/12/17/un-patient-atteint-du-vih-et-d-une-leucemie-gueri_1454612_3244.html#xtor=RSS-3208
mercredi 15 décembre 2010
Le Ghana devient producteur de pétrole
RFI
Le Ghana a fait hier, mardi 14 décembre 2010, son entrée dans le club des pays producteurs de pétrole. Le président ghanéen John Atta-Mills a inauguré en grande pompe l'exploitation du premier gisement de pétrole de l'histoire du pays.
Deuxième producteur mondial de cacao, grand producteur d'or, le Ghana vit depuis ce 15 décembre 2010 une révolution économique. La compagnie anglo-irlandaise Tullow a en effet commencé à pomper le pétrole ghanéen. Il s'agit d'un gisement off-shore, dans le golfe de Guinée dont le potentiel est estimé à un milliard huit cent millions de barils. Dans un premier temps, Tullow Oil va produire 55 000 barils par jour. D'ici le mois de juin 2011, la production quotidienne devrait monter en puissance atteindre les 120 000 barils par jour. Selon les estimations dont on dispose, les finances ghanéennes pourraient bénéficier d'un apport supplémentaire d'environ 1 milliard de dollars par an.
Bénédiction ou malédiction ?
Ces nouvelles ressources sont évidemment une chance de développement supplémentaire. Lors de l'inauguration du gisement baptisé « Jubilee », le président Atta-Mills a cependant souhaité que ce pétrole soit « une bénédiction pour le Ghana et non une malédiction ». Le président ghanéen se faisait là l'écho des attentes mais aussi des inquiétudes qui se sont fait jour dans l'opinion publique ghanéenne, depuis la découverte de ce gisement, en 2007. Tous les citoyens ghanéens savent en effet les dégâts qu'ont causé dans les pays voisins des ressources pétrolières mal gérées. Pollution, corruption, déséquilibres économiques, le danger est grand de tomber dans ces travers.
Déjà, certains analystes s'inquiètent de voir les cercles dirigeants prêter moins d'attention à la production de cacao dont le Ghana est le second producteur mondial au profit du pétrole. Mais le Ghana a une longue expérience de l'exploitation des matières premières. Outre le cacao sur lequel son économie est basée depuis un siècle, c'est aussi un grand producteur d'or. C'est aussi un pays à la démocratie solide et à l'économie plutôt bien gérée et donc mieux armée que de nombreux autres pays africains pour exploiter correctement cette nouvelle manne pétrolière.
Les recettes partagées entre trois fonds
Ainsi une série de dispositions législatives ont-elles été adoptées afin d'éviter de dilapider cette nouvelle manne. Les ressources tirées des exportations pétrolières seront réparties entre trois fonds. Le premier de ces fonds, le principal, alimentera le budget ghanéen. Il est prévu de verser entre 50 et 70% des recettes au budget courant de l'Etat. Deux autres fonds ont été créés. L'un est baptisé « Stabilization fund ». Les fonds dont il sera doté serviront à atténuer l'impact des fluctuations du prix du pétrole sur les finances publiques. Lorsque les cours mondiaux du brut baisseront par rapport aux prévisions qui avaient servi à l'élaboration du budget en cours, ce fonds de stabilisation sera mis à contribution. Au contraire, lorsque les cours mondiaux auront repassé ce seuil à la hausse, le fonds se remplira. Enfin, troisième fonds, cela baptisé « Heritage fund ». Il est destiné à préserver une partie des ressources pétrolières pour les générations futures. De sages dispositions qui devraient permettre d'éviter la confiscation de la rente pétrolière par une nomenklatura corrompue comme cela a souvent été le cas en Afrique.
http://www.rfi.fr/afrique/20101215-le-ghana-devient-producteur-petrole?ns_campaign=editorial&ns_mchannel=reseaux_sociaux&ns_source=FB&ns_linkname=20101215_le_ghana_devient_producteur_petrole&ns_fee=0
Deuxième producteur mondial de cacao, grand producteur d'or, le Ghana vit depuis ce 15 décembre 2010 une révolution économique. La compagnie anglo-irlandaise Tullow a en effet commencé à pomper le pétrole ghanéen. Il s'agit d'un gisement off-shore, dans le golfe de Guinée dont le potentiel est estimé à un milliard huit cent millions de barils. Dans un premier temps, Tullow Oil va produire 55 000 barils par jour. D'ici le mois de juin 2011, la production quotidienne devrait monter en puissance atteindre les 120 000 barils par jour. Selon les estimations dont on dispose, les finances ghanéennes pourraient bénéficier d'un apport supplémentaire d'environ 1 milliard de dollars par an.
Bénédiction ou malédiction ?
Ces nouvelles ressources sont évidemment une chance de développement supplémentaire. Lors de l'inauguration du gisement baptisé « Jubilee », le président Atta-Mills a cependant souhaité que ce pétrole soit « une bénédiction pour le Ghana et non une malédiction ». Le président ghanéen se faisait là l'écho des attentes mais aussi des inquiétudes qui se sont fait jour dans l'opinion publique ghanéenne, depuis la découverte de ce gisement, en 2007. Tous les citoyens ghanéens savent en effet les dégâts qu'ont causé dans les pays voisins des ressources pétrolières mal gérées. Pollution, corruption, déséquilibres économiques, le danger est grand de tomber dans ces travers.
Déjà, certains analystes s'inquiètent de voir les cercles dirigeants prêter moins d'attention à la production de cacao dont le Ghana est le second producteur mondial au profit du pétrole. Mais le Ghana a une longue expérience de l'exploitation des matières premières. Outre le cacao sur lequel son économie est basée depuis un siècle, c'est aussi un grand producteur d'or. C'est aussi un pays à la démocratie solide et à l'économie plutôt bien gérée et donc mieux armée que de nombreux autres pays africains pour exploiter correctement cette nouvelle manne pétrolière.
Les recettes partagées entre trois fonds
Ainsi une série de dispositions législatives ont-elles été adoptées afin d'éviter de dilapider cette nouvelle manne. Les ressources tirées des exportations pétrolières seront réparties entre trois fonds. Le premier de ces fonds, le principal, alimentera le budget ghanéen. Il est prévu de verser entre 50 et 70% des recettes au budget courant de l'Etat. Deux autres fonds ont été créés. L'un est baptisé « Stabilization fund ». Les fonds dont il sera doté serviront à atténuer l'impact des fluctuations du prix du pétrole sur les finances publiques. Lorsque les cours mondiaux du brut baisseront par rapport aux prévisions qui avaient servi à l'élaboration du budget en cours, ce fonds de stabilisation sera mis à contribution. Au contraire, lorsque les cours mondiaux auront repassé ce seuil à la hausse, le fonds se remplira. Enfin, troisième fonds, cela baptisé « Heritage fund ». Il est destiné à préserver une partie des ressources pétrolières pour les générations futures. De sages dispositions qui devraient permettre d'éviter la confiscation de la rente pétrolière par une nomenklatura corrompue comme cela a souvent été le cas en Afrique.
http://www.rfi.fr/afrique/20101215-le-ghana-devient-producteur-petrole?ns_campaign=editorial&ns_mchannel=reseaux_sociaux&ns_source=FB&ns_linkname=20101215_le_ghana_devient_producteur_petrole&ns_fee=0
L’outre-mer privée du « grand emprunt »
Le Blog de Pierre Vergès
François Fillon a présenté mardi les 14 premiers projets pilotes retenus dans le cadre des « investissements d'avenir », nouveau nom du « grand emprunt ». Selon le Premier ministre, avant la fin 2011, « 15 à 20 milliards d'euros auront été engagés sur des projets précis de long terme ».
Cette première « vague » de projets va obtenir un peu plus de 50 millions d'euros de subventions pour des investissements à hauteur de plus de 130 millions.
Parmi les secteurs concernés, il y a le développement des énergies renouvelables. 6 projets ont été retenus dans ce secteur : les nouvelles générations d'éoliennes flottantes, les hydroliennes (qui puisent l'énergie des courants marins), un démonstrateur exploitant l'énergie des vagues.
Trois de ces projets se situent en Bretagne. Trois autres entre Nice et la Région PACA.
Selon le gouvernement, « La France entend favoriser le développement d'une filière technologique innovante qui permettra d'atteindre les objectifs ambitieux fixés en matière de place des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique européen d'ici 2020.
Mardi 18h55 : record de consommation d'électricité
Enerzine
D'après les chiffres publiés par le Réseau de transport d'Electricité (RTE) sur son site internet, la France a atteint un nouveau record de consommation d'électricité mardi, avec un pic évalué à 94.200 mégawatts (MW), à 18h55, en raison notamment du froid qui frappe le pays.
D'après les chiffres publiés par le Réseau de transport d'Electricité (RTE) sur son site internet, la France a atteint un nouveau record de consommation d'électricité mardi, avec un pic évalué à 94.200 mégawatts (MW), à 18h55, en raison notamment du froid qui frappe le pays.
Après ce pic, la consommation d'électricité est ensuite retombée à 93.584 MW, 20 minutes plus tard (19H15). Pour mémoire, le dernier record historique de consommation d'électricité (93.080 MW) datait du 11 février 2010.
Face à cette demande d'électricité, la France a importé, aux heures de grande consommation, un solde net de 4.000 mégawatts d'électricité pour satisfaire sa consommation intérieure, a annoncé RTE. EDF a confirmé mardi pour sa part, que 52 réacteurs du parc nucléaire français sur les 58 étaient en service.
Concernant la journée d'aujourd'hui, RTE prévoit une consommation élevée vers 19 heures (93.700 MW), sans toutefois excéder le record de mardi. De son côté, Météo France annonce en soirée des températures très souvent négatives (de -1°C, jusqu'à -6°C).
Concernant la journée d'aujourd'hui, RTE prévoit une consommation élevée vers 19 heures (93.700 MW), sans toutefois excéder le record de mardi. De son côté, Météo France annonce en soirée des températures très souvent négatives (de -1°C, jusqu'à -6°C).
Rappelons enfin qu'en hiver, une baisse de 1°C de la température entraîne une augmentation de la consommation d'électricité d'environ 2.300 MW, soit le double de la consommation de la ville de Marseille.
(src : RTE, EDF, Meteo France)
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