Le marché africain des énergies renouvelables aiguise les appétits du groupe allemand. Photo : Siemens
Le géant industriel allemand renforce ses investissements en Afrique avec en ligne de mire un triplement de ses ventes d’ici à 2012, principalement sur le créneau des énergies renouvelables.
Dans un communiqué daté du 9 juillet, le groupe allemand d’équipements électroniques et d’électrotechniques a annoncé une accélération de ses investissements en Afrique avec un apport supplémentaire de € 200 millions dans les deux années à venir. Son objectif est d’augmenter son volume d’affaires ainsi que ses points de vente dans le continent.Peter Löscher, président et directeur exécutif de Siemens, a déclaré que l’Afrique offrait au groupe de « vastes opportunités de croissance » avant d’ajouter qu' « en tant que pionnier dans le développement d’infrastructures éco-responsables, [Siemens] est un partenaire naturel pour la maîtrise des défis majeurs auquel ce continent doit faire face ». Pour lui, « les énergies renouvelables ont un potentiel énorme en Afrique ». Objectif : 10 % de part de marché
Le conglomérat industriel allemand estime que les premiers projets à grande échelle de production électrique solaire et éolienne devraient être annoncés plus tard dans l'année, lorsque que quelques pays auront créé les conditions politiques requises. Le Maroc et la Tunisie prévoient ainsi d'investir respectivement $ 9 et 2 milliards dans des infrastructures produisant des énergies renouvelables. Dans ce contexte, P. Löscher a rappelé que Siemens était « le numéro 1 mondial sur les technologies de l’énergie ainsi que sur le marché de l’eau » et que pour pouvoir exploiter de telles opportunités, il « renforçait ses partenariats avec les entreprises et les institutions africaines ». Siemens envisage de pénétrer le marché africain en y exportant des produits dotés de prix adaptés et spécialement développés pour les pays émergents. Il s’agit de matériels d’entrée de gamme qui disposent de moins de fonctions et dont le coût effectif a pu être significativement baissé. Le groupe basé à Berlin et Munich entend tripler ses commandes d’ici à 2012 pour atteindre un volume de $ 3 milliards Sur un segment dont le marché africain est estimé à $ 30 milliards, Siemens espère donc atteindre d’ici à 2 ans une part de marché de 10 %.