L’annonce faite par Ali Akbar Salehi, le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, de la construction d’un nouveau site d’enrichissement d’uranium au premier semestre 2011 ne fait qu’aggraver les profondes inquiétudes de la communauté internationale à l’endroit du programme nucléaire iranien.
Nous attendons que l’Iran se mette en conformité avec ses obligations internationales en procédant à la suspension de toutes ses activités d’enrichissement d’uranium.
Si elle devait être confirmée, cette décision serait une nouvelle violation, par l’Iran, de ses obligations au titre de six résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies. La résolution 1929, adoptée le 9 juin dernier, réaffirme sans ambigüité qu’il est demandé à l’Iran de « suspendre toutes activités liées à l’enrichissement », de « n’entreprendre la construction d’aucune nouvelle installation d’enrichissement » et « d’interrompre la construction de toute installation d’enrichissement de l’uranium ».
Je vous rappelle que le programme d’enrichissement iranien n’a aucun débouché civil identifiable puisque le combustible de la seule centrale qui sera en activité dans les prochaines années, la centrale de Bouchehr, est fourni par la Russie.
Nous attendons de Téhéran qu’il fasse le choix de la coopération et accepte enfin d’engager de véritables négociations avec les Six.
