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lundi 15 novembre 2010

UE : 9 milliards pour des énergies plus propres !


Le programme NER 300 « va jouer le rôle de catalyseur dans la démonstration de technologies à faible intensité carbonique à une échelle commerciale », selon la commissaire européenne chargée du Climat Connie Hedegaard.©DR
La Commission européenne vient de lancer le premier appel à projets d’un programme d’investissement de 9 milliards d’euros en faveur des technologies de lutte contre le changement climatique. Huit projets de captage et de stockage du CO2 et 34 autres mettant en œuvre des technologies innovantes liées aux énergies renouvelables seront soutenus. 
« À vingt sept, on est bien plus fort que chacun dans son coin  ». La Commissaire européenne chargée de l’action en faveur du climat, Connie Hedegaard a lancé mardi le premier appel d’offres du programme NER 300. L’initiative, qui doit son nom à son financement par la vente de 300 millions de quotas d’émissions issus dans la réserve destinée aux nouveaux entrants du marché européen du carbone est ni plus ni moins le plus important programme d’investissement au monde en faveur des énergies propres. Au prix actuel des quotas d’émission, elle devrait en effet disposer d’un fonds de près de 4,5 milliards d’euros. Une dotation inégalée qui va permettre de soutenir financièrement pas moins de huit projets de captage et de stockage du CO2 et quelque 34 autres mettant en œuvre des technologies innovantes liées aux énergies renouvelables.

« Le coup de pouce dont l’UE a besoin »

Si l’on ajoute a cette manne européenne les contributions d’autres parties prenantes aux projets, l’enveloppe consacrée au programme NER 300 devrait atteindre au final pas moins de 9 milliards d’euros, selon la Commission. Le programme financera en effet jusqu’à 50 % des coûts de construction et de fonctionnement des projets, tandis que les promoteurs et les États membres apporteront le reste. L’exécutif européen précise également que le financement NER300 peut être combiné avec des aides provenant d’autres instruments de l’UE comme les Fonds structurels et le Fonds de cohésion, ou encore le programme énergétique européen pour la relance (PEER). « Cela pourrait bien être le coup de pouce dont l’Union européenne a besoin pour se maintenir au premier rang en matière de technologies douces pour le climat », note Connie Hedegaard.

« Une source de croissance et d’emploi pour l’avenir »


À travers NER 300, c’est l’ambition de l’Europe de jouer un « rôle moteur » dans la lutte contre le changement climatique qui se concrétise. Un engagement qui n’a rien d’altruiste. Certes, l’initiative va être « un catalyseur » dans la démonstration de technologies à faible intensité carbonique, contribuant à la réalisation des objectifs ambitieux que l’UE s’est fixée en matière de lutte contre le changement climatique. Mais le développement d’une économie faiblement émettrice de carbone est avant tout « une source de croissance et d’emploi pour l’avenir », selon la commissaire européenne chargée du Climat. Pour l’heure les entreprises souhaitant faire une proposition disposent de trois mois pour déposer leur offre. Confiée à la banque européenne d’investissement, la vente des 300 millions de quotas d’émission devrait être bouclée avant l’ouverture de la troisième période d’échanges du marché européen du carbone, fixée au 1er janvier 2013.